15 mois après le dépôt de la demande du permis de construire de Green Bio Energy Delémont SA, les autorités delémontaines ont convoqué à une séance de conciliation les opposants et les promoteurs de ce projet d'usine de distillation d'éthanol de canne à sucre importé du Brésil. Une dizaine de citoyen-ne-s représentant 22 oppositions ont exprimé leurs arguments et inquiétudes: mise en question du véritable bilan écologique de l'éthanol, critiques quant aux effets négatifs de la monoculture industrielle de canne à sucre au Brésil, condamnation de la mise en danger de la sécurité alimentaire des paysans brésiliens. Ils ont exprimé leurs préférences pour le développement d'énergies locales durables et la promotion d'une agriculture qui produit de la nourriture.
Les opposants ont dénoncé des lacunes de l'étude d'impact, qui ne contient pas le bilan écologique et social de la matière première importée, comme l'exige la loi fédérale pour accorder la détaxe. Car sans détaxe, pas d'usine ! Qui voudrait investir sans être certain de pouvoir vendre à bon prix ? Les opposants, dont la qualité pour agir doit encore être déterminée, maintiennent leur opposition. Ceci est d'autant plus justifié que l'initiative "La nourriture d'abord !", qui exige un moratoire cantonal en la matière, doit être traitée par le parlement et qu'au niveau fédéral des critères plus sévères pour l'importation et la détaxe des agrocarburants sont en préparation.
Communiqué de presse du CIAD, Collectif contre l'importation d'agrocarburants à Delémont
21.08.2010
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