25/02/2011

Pétiiton nationale remise à Berne

Communiqué

Pétition : L’assiette avant le réservoir !
61’901 personnes exigent des critères très stricts pour les agrocarburants

Berne, 24 février 2011 / Les agrocarburants aggravent la faim et détruisent les forêts tropicales. 35 organisations et 61’901 citoyennes et citoyens inquiets demandent, avec la pétition déposée aujourd’hui, que la Confédération édicte des critères d’autorisation très stricts pour les agrocarburants en Suisse. Cette pétition tombe à point : elle soutient une proposition de loi de la Commission de l’environnement du Conseil national. À Delémont, les plans de la fabrique d’agrocarburants ont déjà été retirés face aux protestations.

Le boom des agrocarburants est cause des prix records des denrées alimentaires de base, ainsi que la déforestation massive dans le Sud. En tenant compte des conséquences indirectes, par exemple la modification de l’utilisation du sol, les agrocarburants produisent plus de gaz à effet de serre que les carburants fossiles. La pétition appelle donc le Conseil fédéral et le Parlement à édicter des critères d’autorisation évitant les conséquences négatives de la production et du commerce des agrocarburants.

Prendre en compte notre responsabilité sociale et écologique
La pétition soutenue par 35 organisations suisses écologiques, paysannes et d’aide au développement demande concrètement « l'adoption de critères d'autorisation qui excluent par principe les agrocarburants problématiques d'un point de vue social et écologique. Les critères doivent inclure la sécurité alimentaire des pays producteurs, ainsi que les effets indirects sur le changement d'affectation des terres. »

Proposition législative de la CEATE opportune
La pétition va dans le même sens que la proposition législative de la Commission de l'environnement CEATE du Conseil national, qui prévoit un durcissement des conditions d’exonération fiscale des agrocarburants. Le projet qui se trouve en consultation remonte à une initiative du président de SWISSAID et ancien conseiller national Rudolf Rechsteiner. Selon la proposition de la CEATE, le Conseil fédéral doit édicter des critères d’autorisation pour les agrocarburants importés afin d’interdire ceux dont la production provoque dans leur pays d’origine des expulsions de petits paysans ou des destructions de l’environnement. Les initiateurs de la pétition appellent le Parlement à accepter ce projet. L’autorisation des agrocarburants doit aussi tenir compte de la sécurité alimentaire. Le projet de la CEATE doit encore être renforcé en la matière.

Premier succès pour les pétitionnaires : projet d’usine stoppé à Delémont
Un projet d’usine d’agrocarburants a déjà été stoppé à Delémont par ses administrateurs à cause des protestations. On y aurait fabriqué de l’essence à partir de canne à sucre brésilienne. À Bad Zurzach, la société Green Bio Fuel persiste par contre dans son projet de diesel à base de jatropha mozambicain. Les expériences montrent que ce n’est pas durable.  Les projets de ce genre menacent la sécurité alimentaire des plus pauvres ainsi que les forêts tropicales. Pour la Plateforme Agrocarburants, il est bien clair que l’usine de Bad Zurzach ne doit pas non plus être construite.


Liste des organisations qui soutiennent la pétition

ACTION DE CAREME | ALLIANCE SUD | ARBEITSKREIS TOURISMUS&ENTWICKLUNG | ASK! AREBEITSGRUPPE SCHWEIZ KOLUMBIEN | ATE ASSOCIATION TRANSPORTS ET ENVIRONNEMENT | BIO FORUM SCHWEIZ | BIO SUISSE | BOTTEGHE DEL MONDO | BRÜCKE LEPONT | CARITAS | CIAD | CONPROBIO | DECLARATION DE BERNE | EGLISES REFORMEES BERNE-JURA-SOLEURE | EPER | FOSIT | GREENPEACE | HELVETAS | INITIATIVE DES ALPES | KLEINBAUERN-VEREINIGUNG | L'AUTRE SYNDICAT| LES VERTS | MEDECINS EN FAVEUR DE L'ENVIRONNEMENT | MISSION 21 | PAIN POUR LE PROCHAIN | PLATEFORM POUR UNE AGRICULTURE | SOCIALEMENT DURABLE | PRO NATURA | PS SUISSE | SRAKLA | SWISSAID | TERRE DES HOMMES SUISSE | UNITERRE | UNITÉ | WOLRD VISION | WWF


Pour visualiser des photos de la manifestation : http://j.mp/i47InU 
et l'émission d'information de la TV suisse alémanique :

 

14/02/2011

Un message du Brésil

Bonjour les amies et amis, bonjour à tous de ce collectif merveilleux !
Quel bonheur d’apprendre ces nouvelles ! Fabuleux ! une fois de plus une preuve que la résistance « paie »….
Bravo à tous ! Un franc succès !

Ici, nous assistons à un début du Gouvernement Dilma quelque peu « mitigé », économiste de pure souche, elle me rappelle beaucoup une certaine Mme Thatcher… car les projets du programme d’accélération de la croissance (économique), le PAC 2, un bébé chouchouté depuis 4 ans par Dilma « explosent » maintenant à la figure de la population…

Dans notre région se sont surtout les projets de la voie ferrée d’intégration ouest – est, la fameuse FIOL, reliant l’intérieur de la Bahia et Tocantins à l’Atlantique au nouveau complexe logistique – port maritime – chemins de fer – aéroport – routes expres du Porto Sul à Ilhéus. Un chemin de fer sur env. 1400 km – rien que pour exporter la production primaire (soja, minerai) et qui ne transportera jamais ne soit qu’un seul passager…  financé par qui ? L’agrobusiness (du soja brésilien pour produire des hamburgers américains) et bien sûr les entreprises multinationales (indiens, kazakhstanais, allemands), exportatrices de matières premières (uranium, fer, magnésium) et privées avec un sacré « coup de pouce » de l’Etat qui voit sa dette intérieure et extérieure gonfler…
Plus sous :
<http://www.youtube.com/watch?v=RQdd2-Y_PvI>
<http://www.youtube.com/watch?v=_ULCpzZS4uo&feature=player_embedded>
<http://www.blogdogusmao.com.br/v1/2010/10/18/a-febre-do-minerio-de-ferro-no-brasil/>
<http://www.dilma.com.br/paginas/governolula/category/141/BA/>
au plaisir de vous relire!
Abraços mil
Bruno et Bia
14-2-11

Les agrocarburants ne sont pas une solution

Communiqué du CIAD
Ce qui se murmurait depuis quelque temps s'est confirmé hier, l'usine d'agrocarburants de Delémont ne se fera pas. La vigilance des Jurassiennes et des Jurassiens a porté ses fruits. Le groupe de pilotage du CIAD s'en réjouit. Il remercie toutes celles et ceux qui ont contribué à cette action citoyenne. Elle a pris la forme d'une initiative cantonale et d'une pétition fédérale, deux obstacles de taille à la raffinerie d'éthanol. Le CIAD remercie celles et ceux qui ont recueilli en quelques semaines les signatures nécessaires à l'initiative "La nourriture d'abord !", qui demande un moratoire à l'importation et la fabrication d'agrocarburants dans le Jura.  Les mêmes ont contribué au succès de la pétition "Non aux agrocarburants, cause de famine et de destruction de  l'environnement", qui sera déposée le 24 février à Berne. Les 60'000 signatures vont peser en faveur du projet de nouvelle loi, en consultation, qui prévoit un durcissement des critères pour l'importation d'agrocarburants.
Bien que porté par l'enthousiasme gouvernemental, ce projet n'était pas sérieux. Même révisé à deux reprises, il n'était pas conforme à la législation. Le Conseil communal de Delémont exigeait encore, 15 mois après le dépôt de la demande de permis de construire, des compléments d'information (sur les risques d'accidents majeurs, le bruit, la pollution de l'air, la garantie bancaire lors de la cessation d'activité). L'opposition des industriels voisins, malheureux de voir une raffinerie devant leurs portes, ne peut être passée sous silence. Comme il s'agissait d'un projet plus financier qu'industriel, les promoteurs se sont retirés, pas certains de revoir leur argent.
Les agrocarburants ne sont pas une solution. Plutôt que provoquer des famines, résultat de la confiscation de terres vivrières et de l'augmentation des prix des produits alimentaires, utilisons des véhicules moins gourmands et réduisons nos déplacements. La grande leçon à tirer, c'est que des hommes et des femmes d'ici sont capables de réagir face à un projet qui ferait fructifier l’argent de quelques-uns, mais menacerait des sociétés du Sud et la planète entière. Merci aux Jurassiennes et aux Jurassiens !
Delémont, 14.2.2011

13/02/2011

Le projet d'usine de bioéthanol à Delémont tombe à l'eau

Delémont n'accueillera pas la première usine de raffinage de bioéthanol en Suisse. Le projet de Greenbioenergy, devisé à 100 millions de francs tombe à l'eau. Il aurait dû permettre la création de 20 à 25 emplois, l'information, révélée par le «SonntagsBlick», a été confirmée à l'ATS par Jean-François Gnaegi, porte-parole du projet. D'une part, la commune de Delémont n'a pas octroyé le permis de construire, posant à chaque fois de nouvelles exigences en matière de sécurité, de l'autre, alcosuisse a renoncé à vendre le terrain, a-t-il expliqué.
Le Conseil communal delémontain n'entendait pas délivrer le permis de construire avant d'avoir l'assurance que les promoteurs obtiennent toutes les autorisations d'exploitation nécessaires./ats + ves (RFJ)

11/02/2011

Office fédéral de l'environnement
Division Economie et observation de l'environnement
3003 Berne

Berne, le 20 janvier 2011

Initiative parlementaire Agrocarburants. Prise en compte des effets indirects.
Avant-projet de modification des lois sur l'imposition des huiles minérales et sur la protection de l'environnement
(pour les détails sur la consultation)

Réponse de SWISSAID à la consultation

Cher Monsieur Bourgeois,
Mesdames et Messieurs,

Nous vous remercions de nous donner l'occasion de prendre position sur ce projet législatif, ce que nous faisons avec plaisir. Notre position est fondée sur les expériences et connaissances tirées de notre travail dans le domaine du développement rural et de l'agriculture dans différents pays en développement, de même que sur notre participation active au débat international et national sur cette problématique.

SWISSAID salue ce projet de modification de la loi sur l'imposition des huiles minérales et de la loi sur la protection de l'environnement. Un renforcement des critères d'homologation des agrocarburants et agrocombustibles est nécessaire et urgent, comme le confirme la pétition « Non aux agrocarburants, cause de famine et de destruction de l'environnement », signée à ce jour par plus de 58'000 personnes. Tout en allant dans la bonne direction, le projet présenté comporte encore d'importantes lacunes, que nous exposons ci-après.

1. Remarques sur le projet législatif

ο    SWISSAID prend connaissance avec satisfaction de la volonté d'inscrire au niveau de la loi des dispositions actuellement fixées dans des ordonnances. Mais il ne doit en aucun cas en résulter un affaiblissement des exigences en vigueur. Toutefois, la préoccupation première, qui est de prendre en compte les effets indirects de la production d'agrocarburants, n'en est pas pour autant pleinement satisfaite.

ο    SWISSAID se félicite de ce que le projet présenté oblige le Conseil fédéral à édicter des critères d'autorisation dès l'instant que sont mis sur le marché « en grandes quantités » des agrocarburants et agrocombustibles ne répondant pas à des critères écologiques et sociaux précis. Le projet prend ainsi en considération une des demandes de l'initiative parlementaire. La proposition de la minorité de transformer cette obligation en une compétence (formulation potestative) doit donc être rejetée catégoriquement. Tout en saluant ce projet, nous tenons à signaler qu'à notre avis, les concepts qui y sont exposés demeurent vagues et que, dès lors, la problématique de la hausse des prix des aliments due à la concurrence pour l'utilisation des terres n'y est pas traitée avec la clarté nécessaire.

ο    Le projet présenté ne répond pas concrètement à ce que demande l'initiative parlementaire, à savoir intégrer les effets indirects de la production d'agrocarburants dans le catalogue de critères de défiscalisation et d'homologation. Or, de nouvelles études menées au sein de l'UE mettent précisément en évidence le fort impact des effets indirects (1). Selon celle-ci, la plupart des agrocarburants présentent, si l'on prend en compte leurs effets indirects, un bilan climatique nettement plus mauvais que les carburants fossiles. SWISSAID prie la CEATE d'intégrer dans le projet législatif des critères qui tiennent compte de l'impact climatique supplémentaire dû aux effets indirects sur le changement d'affectation des terres.

ο    Qui plus est, les changements indirects d'affectation des terres entraînent la destruction de forêts tropicales, de savanes et d'autres écosystèmes de grande valeur, abritant une énorme diversité animale et végétale. Une évolution que l'on peut déjà observer au Brésil, plus gros producteur mondial d'éthanol avec les Etats-Unis. Au Brésil, la culture de canne à sucre compromet d'autres secteurs agricoles. En particulier, l'élevage de bétail dans la forêt pluviale d'Amazonie, ainsi que les cerrados (savanes tropicales), sont menacées. D'après des estimations, l'élevage de bétail est responsable de 80% de toute la déforestation (2). SWISSAID propose par conséquent d'introduire un nouveau critère en vertu duquel les matières premières cultivées sur des surfaces auparavant utilisées pour la production alimentaire, ne peuvent être en Suisse ni autorisées ni favorisées fiscalement.

ο    Le projet présenté ne fournit pas non plus de réponse contraignante en ce qui concerne la pression exercée sur la production alimentaire par le boom des agrocarburants, les hausses de prix des aliments que ce boom entraîne et la détérioration de la sécurité alimentaire qui en découle. Si, au vu de la complexité du problème et en raison de dispositions de droit commercial, le Parlement renonce à un moratoire, il faut au moins que les critères de protection de la sécurité alimentaire soient fixés de manière plus impérative. SWISSAID demande donc à la CEATE d'obliger le Conseil fédéral, dans le cadre de ce projet, d'introduire des exigences supplémentaires garantissant que la production d'agrocarburants et d'agrocombustibles ne se fasse pas au détriment de la sécurité alimentaire.

ο    Le droit à l'alimentation est un droit humain ancré dans le droit international. Il doit donc primer sur les engagements commerciaux. Le rapport de l'OFEV, en revanche, ne cesse de faire référence aux restrictions de la marge de manœuvre politique ou législative imposées par les engagements internationaux de la Suisse en matière commerciale.

ο    L'initiative parlementaire réclame l'élaboration de dispositions légales expressément applicables aussi aux matières premières utilisées pour la production d'agrocarburants en Suisse. SWISSAID soutient donc la proposition de la minorité en faveur de l'art. 12bbis, qui vise à imposer fiscalement la fabrication d'agrocarburants issus de matières premières produites dans des conditions non durables, même si les produits finaux sont destinés à l'exportation.

ο    Nous ne comprenons pas pourquoi la mise en œuvre de cette révision législative devait nécessiter une augmentation de la dotation en ressources humaines et financières. Etant donné que, dans la phase 1, presque rien ne changera par rapport aux tâches actuelles d'exécution, nous nous demandons si la mention de charges supplémentaires en personnel n'est pas là pour empêcher l'acceptation du projet. L'obligation d'examiner les requêtes fait d'ores et déjà partie du cahier des charges des autorités et ne peut justifier cette dotation accrue.

2. Développements récents soulignant la pertinence de ce projet législatif

L'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et l'OCDE considèrent que la production d'agrocarburants fera plus que doubler d'ici à 2019. Les agrocarburants tirés du maïs, de la canne à sucre, de l'huile de palme et du soja continueront de s'y tailler la part du lion. D'après les prévisions, les trois quarts environ des agrocarburants seront produits à partir de ces matières premières (3). Aujourd'hui déjà, la culture de ces végétaux est responsable du déboisement de forêts pluviales tropicales, d'une destruction de l'environnement et d'un recul de la biodiversité, d'expulsions par la force et de conflits fonciers, ainsi que d'une aggravation de la faim et de la pauvreté. En outre, la plupart des agrocarburants sont même plus dommageables au climat que les carburants fossiles.

En particulier, la concurrence entre production d'aliments et production d'agrocarburants, inévitable pour ce qui est des terres agricoles fertiles, de l'eau et de l'énergie, représente une grave menace pour la sécurité alimentaire mondiale. Selon des rapports de la Banque mondiale, de la FAO et de l'OCDE, la crise de la faim de 2008 et les hausses de prix des aliments, actuelles et futures, sont imputables aussi à l'expansion de la production d'agrocarburants (4). De même, l'inquiétant développement du « landgrabbing » (accaparement de terres) est étroitement lié à la production d'agrocarburants. Il en existe d'ailleurs un exemple qui concerne une entreprise suisse. La société Addax Bioenergie a pris à bail 50'000 hectares de terres en Sierra Leone afin d'y produire de l'éthanol à partir de canne à sucre (5). On estime qu'en Afrique, un tiers des terres cultivables prises à bail par des entreprises ou gouvernements étrangers (environ cinq millions d'hectares au total) sont destinées à être utilisées pour produire des agrocarburants pour l'exportation (6).

Cette menace qui pèse sur la sécurité alimentaire, tout particulièrement dans les pays pauvres, est reconnue tant par les organisations onusiennes que par des experts, et elle est perçue par la population, comme en témoigne, outre un grand nombre d'études et de rapports, la pétition « Non aux agrocarburants, cause de famine et de destruction de l'environnement » (7), qui a recueilli à ce jour plus de 58'000 signatures.

Au vu de son expérience de terrain, SWISSAID juge important, pour l'élaboration de ce projet législatif, de se laisser guider moins par les potentiels théoriquement réalisables que par les expériences concrètes et les réalités du marché. L'écart entre théorie et réalité est criant également dans le débat sur l'utilisation du jatropha comme matière première pour la fabrication d'agrodiesel. Une étude publiée dans la revue « Ecological Economics » et consacrée à la viabilité économique et écologique de la production de jatropha pour la fabrication de diesel en Inde, parvient à une conclusion impitoyable : ce végétal ne contribue pas à faire reculer la pauvreté, et sa culture ne profite en rien aux cultivateurs. Au contraire, ceux-ci risquent même de s'appauvrir, les coûts de production étant très élevés pour un rendement faible (8). Néanmoins, on parle encore et toujours, y compris en Suisse, de l'énorme potentiel de cette « plante du désert peu exigeante ». Au Kenya et au Mozambique aussi, la production de jatropha déçoit les cultivateurs, qui s'en détournent (9).

Pour terminer, un mot sur la prise en compte des combustibles dans ce projet législatif. Nous saluons vivement cette extension. Les restrictions envisagées concernant les combustibles seraient, à notre avis, encore plus efficaces si le droit à la rétribution de l'injection de courant tiré de la biomasse était assujetti à la condition selon laquelle aucun combustible liquide ou gazeux ne doit pouvoir être acheté dans des pays où des forêts pluviales sont déboisées.

En vous remerciant de la bienveillante attention que vous réserverez à notre position, nous vous prions de croire, cher Monsieur Bourgeois, Mesdames et Messieurs, à nos sincères sentiments.


SWISSAID

1. Bowyer, Catherine: „Anticipated Indirect Land Use Change Associated with Expanded Use of Biofuels and Bioliquids in the UE – An Analysis of the National Renewable Energy Action Plans.” Institute for European Envoronmental Policy, novembre 2010.
2. « Zuckerrohr und Landnutzungsänderung in Brasilien. » Friends of the Earth Europe, août 2010.
3. OEDC, FAO : Agricultural Outlook 2010, Biofuel production 2010-19. (accès 22.12.2010).
4. « Food prices to rise by up to 40% over next decade, UN report warns », The Guardian, 15 juin 2010 (accès 22.12.2010).
5. « Africa mulls biofuels as land grab fears grow » ; Reuters 30.11.2010 (accès 22.12.2010).
6. « Africa : up for grabs. The scale and impact of land grabbing for agrofuels » ; Friends of the Eartch Europe, juin 2010.
7. http://www.petition-agrotreibstoffe.ch/petition.php?lang=fr
8. Pere Ariza-Montobbio, Sharachchandra Lele : « Jatropha plantations for biodiesel in Tamil Nadu, India : Viability, livelihood trade-offs, and latent conflict. » Ecological Economics 70, 2010.
9. « Reality Check for ‘miracle’ biofuel crop » : Science and Development Network 27.10.2010.

08/02/2011

Des nouvelles du CIAD 10

Bonjour,
Voici trois mois que vous n'avez plus de nouvelles du CIAD. Le groupe de pilotage n'est pas resté inactif, comme vous pourrez le lire ci-dessous.
Le travail ne manquera pas, nous comptons sur vous tous en 2011.
En attendant, excellente année à toutes et à tous !
Le groupe de pilotage du CIAD
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LEGISLATION
Au niveau fédéral, une commission a élaboré une proposition de modification de la loi sur l'imposition des agrocarburants. La bonne nouvelle, c'est que cette modification prévoit que les critères de défiscalisation soient plus sévères.  Plus nuancée, la décision de supprimer la nécessité d'homologation des agrocarburants, avec comme raison invoquée le fait que ce soit "trop compliqué". Actuellement le marché ne risque pas d'exploser, car le prix à la pompe de la benzine est trop bas.
Cette modification de la loi est mise en consultation auprès des cantons, partis politiques et organismes intéressés jusqu'au 10 mars 2011, puis retour à la commission du Conseil national.
Vous trouverez les documents en français ici
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CIAD - MEDIATION
Le CIAD avait demandé il y a plus d'une année à l'Office fédéral de l'environnement si une demande d'importation d'éthanol brésilien avait été déposée à Berne. L'OFEV avait refusé de répondre. Pour obtenir une réponse, une demande de médiation avait été faite auprès du préposé à la protection des données. La séance de médiation a eu lieu début décembre à Berne. Résultat: l'OFEV et l'Administration fédérale des douanes ne possèdent pas de dossier, ce qui signifie que GBE n'a pas (encore) déposé de demande.
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CIAD - TRADUCTION
Isabelle a commencé la traduction en français de la brochure «Les impacts de la production de la canne à sucre dans le Cerrado et l'Amazonie», publiée fin 2008 sur mandat de la Commission pastorale brésilienne de la terre et du Réseau social brésilien de justice et droits humains. Publication prévue ce printemps.
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QUELQUES TRAVAUX SCIENTIFIQUES RECENTS
Agrocarburants européens : Menace sur le climat et la sécurité alimentaire ! (Amis de la terre)

Rouler écolo - Jusqu’où les biocarburants de deuxième génération tiendront-ils la route? (2010)

Evaluation de l'impact de l'expansion des cultures pour biocarburants dans les pays extracommunautaires (Monique Munting, novembre 2010)
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AJUNN
L'Alliance jurassienne NON AU NUCLEAIRE s'est constituée  le 21.12.10 en vue de la campagne du 15 mai 2011. C'est à cette date que le peuple jurassien sera consulté sur les demandes d'autorisation de nouvelles centrales atomiques.
Si vous voulez vous engager activement dans cette campagne, annoncez-vous auprès de <ajunn@bluewin.ch>. La prochaine réunion est prévue le 10 février à 18h au restaurant du Jura à Bassecourt.
Pour faciliter l'action de l'AJUNN, le CIAD lui transmettra vos adresses. Les personnes qui ne désirent pas que leur adresse soit communiquée à l'AJUNN sont priées de nous le communiquer.

Remise de la pétition nationale

Les bientôt 60'000 signatures de la pétition nationale «Non aux agrocarburants, cause de faim et de destruction de l'environnement» seront remis à la Chancellerie fédérale à Berne le jeudi 24 février 2011 à 11h15.
La présence de membres du CIAD serait souhaitable !
Départ de Delémont à 9h12.