11/10/2013

Sécurité alimentaire

La société civile refuse de s’associer aux décisions du CSA sur les agrocarburants et la sécurité alimentaire

Aujourd’hui, à Rome, les États n’ont pas su assumer leurs responsabilités pour protéger le droit à l’alimentation des centaines de millions de personnes qui souffrent encore de la faim dans le monde. Un échec au regard du mandat qu’ils s’étaient donné il y a deux ans dans le cadre du Comité sur la Sécurité Alimentaire Mondiale (CSA), suite aux deux pics historiques des prix sur les marchés agricoles en 2007-2008 et 2011, responsables de crises alimentaires meurtrières.

Article complet publié par CCFD-Terre Solidaire le 11.10.13.

27/09/2013

Agrocarburants : le double jeu de la France

Agrocarburants : le double jeu de la France bloque la réforme européenne 

Oxfam, le 27 septembre 2013
 D’après des informations confidentielles obtenues par les ONG, la France, cédant aux lobbies agro-industriels, s’apprête à soutenir une position catastrophique sur la question du soutien aux agrocarburants lors du prochain Conseil européen.
Article complet

18/09/2013

Un contrôle plus sévère des agrocarburants

Le Courrier, MERCREDI 18 SEPTEMBRE 2013
Bertrand Fischer
ÉNERGIE • Au terme d’un débat passionné, et soucieux de combattre la faim dans le monde, le National ajoute un frein à l’exonération des agrocarburants.
Lire l'article complet

Un coup d'arrêt aux agrocarburants (communiqué de presse de la Plateforme Agrocarburants, 17.9.13)
Les quelque 20 organisations membres de la Plate-forme Agrocarburants saluent la décision du Conseil national de mettre un frein aux effets désastreux de la production d’agrocarburants. Cette décision permet d’assurer à l’avenir que les agrocarburants produits et utilisés en Suisse répondent à des critères écologiques et sociaux stricts.

13/09/2013

Agrocarburants et Union européenne

Le Parlement européen laisse le champ libre aux agrocarburants

Oxfam France
jeudi 12 septembre 2013
Mercredi 11 septembre, le Parlement européen a adopté un texte jugé favorable aux agrocarburants.
Article complet sur Reporterre

11/09/2013

Le Parlement européen plafonne les agrocarburants jugés nuisibles

Le Monde.fr | 11.09.2013 | Par Audrey Garric




L'Europe a finalement donné un coup de frein aux agrocarburants. Par une courte majorité – 356 voix pour, 327 contre et 14 abstentions –, le Parlement européen s'est prononcé, mercredi 11 septembre, pour un plafonnement des agrocarburants dits de "première génération", produits à base de cultures alimentaires (blé, maïs, colza, canne ou palme) : ils seront limités à 6 % de l'énergie finale consommée dans les transports, afin de réduire leur impact négatif sur les productions alimentaires et sur la déforestation.

Le texte fixe parallèlement un objectif de 2,5 % à atteindre pour les "biocarburants avancés", ceux jugés plus vertueux, à base de déchets agricoles et forestiers ou de microalgues – dits de 2e et 3e générations. Au final, ces carburants doivent permettre d'atteindre l'objectif de 10 % d'énergies renouvelables dans les transports d'ici 2020 – les 1,5 % restant provenant des véhicules électriques.

Lire aussi : Où en est-on des biocarburants de 2e et 3e générations ?

Ce résultat, incertain jusqu'à la dernière minute, a été obtenu après d'intenses tractations et des débats houleux entre les groupes politiques. La commission environnement, santé publique et sécurité alimentaire du Parlement avait ainsi voté un plafonnement des agrocarburants classiques à 5,5 % en juillet tandis que la commission industrie, recherche et énergie souhaitait, elle, une limite de 6,5 %.

"Le débat a été très difficile, car il s'agit d'un texte très technique avec des implications économiques très importantes. Le lobbying des industriels des agrocarburants de première génération, et notamment de l'huile de palme, a été intense pour essayer de débaucher les députés un à un", regrette l'eurodéputée Corinne Lepage, rapporteur de cet épineux dossier, qui a fait l'objet d'une opposition farouche de la formation politique majoritaire, le Parti populaire européen (PPE), ainsi que de défections au sein de son propre parti, l'Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe (ADLE).

INSÉCURITÉ ALIMENTAIRE
Avec ce vote, le Parlement européen entérine un tournant dans la politique de l'Union en matière d'agrocarburants. Après avoir activement développé et promu pendant quinze ans ces cultures énergétiques présentées comme une alternative au pétrole dans les transports, la Commission européenne a fait marche arrière en octobre 2012, reconnaissant, à l'instar de nombreuses ONG et institutions internationales, la nocivité pour la planète des agrocarburants.

Trois griefs sont principalement pointés : en accaparant des terres auparavant réservées à l'alimentation humaine et animale, ces cultures ont contribué à la hausse mondiale des prix alimentaires constatée depuis 2007, et donc participé à l'insécurité alimentaire dans les pays en développement. Leur coût est ensuite loin d'être négligeable pour les consommateurs : un rapport de l'Institut international du développement durable, publié en avril, l'évalue à 10 milliards d'euros en 2011 pour l'Europe.

CHANGEMENT D'AFFECTATION DES SOLS
Surtout, ces carburants censés être "verts" affichent en réalité, pour certains, un bilan environnemental calamiteux, lorsque l'on tient compte de ce que l'on appelle le changement d'affectation des sols indirect (CASI, ou ILUC en anglais, pour Indirect Land Use Change). C'est le cas lorsque les plantations destinées aux agrocarburants entraînent la destruction de forêts ou de prairies en Amazonie ou en Indonésie, et donc une perte d'écosystèmes captant le dioxyde de carbone (CO2). L'Institut international de recherche sur les politiques alimentaires avait ainsi calculé que les émissions de gaz à effet de serre du biodiesel tiré de l'huile de palme, de soja et de colza sont supérieures à celles du diesel d'origine fossile.

La dernière avancée du texte voté mercredi, c'est d'introduire, à partir de 2020, ce facteur CASI dans la directive sur la qualité des carburants, afin de distinguer les "bons" des "mauvais" agrocarburants en fonction de leurs émissions de gaz à effet de serre. Résultat : le biodiesel, qui constitue l'essentiel du marché mais qui ne remplit par les critères de durabilité, sera défavorisé au profit du bioéthanol, peu émetteur de CO2. L'introduction de ce critère a donné lieu à une passe d'armes entre les industriels, qui en contestent la pertinence et craignent pour l'avenir de la filière des agrocarburants actuels, et les organisations écologistes, qui souhaitent leur limitation.

A deux voix près, Corinne Lepage n'a en revanche pas obtenu le mandat de négociation qu'elle demandait au Parlement pour trouver un accord rapide avec les Etats membres sur ces nouvelles règles. Une seconde lecture du texte sera donc nécessaire, retardant le processus législatif. "On aurait pu avoir un texte avant la fin de la mandature, mais là, il n'y en aura pas avant 2015, déplore l'ancienne ministre française de l'écologie. C'est contre-productif, y compris pour les industriels, dans la mesure où, sans avoir de règles du jeu définitives, on ne sait pas où investir et donc où créer des emplois."

Le Parlement européen soutient les biocarburants avancés

Session plénière
Communiqué de presse - Environnement − 11-09-2013 - 13:34
©BELGA/DPA

Les députés ont voté ce mercredi en faveur de mesures pour plafonner la part des biocarburants classiques et accélérer le passage à une nouvelle génération de produits, fabriqués à partir d’autres sources, comme les algues ou certains déchets. Ces mesures visent à réduire les émissions de gaz à effet de serre produites par l'utilisation croissante de terres agricoles pour la production de biocarburants.
suite du texte

10/09/2013

Agrocarburants - Parlement européen

Corinne Lepage répond à Actu Environnement (10.9.13):

“ Des lobbies très puissants s'opposent à la réduction de la part des agrocarburants de première génération ”

Alors que le Parlement européen se prononce mercredi sur le rapport de Corinne Lepage (ALDE, CAP21) visant à limiter le taux d'incorporation d'agrocarburants de première génération, l'eurodéputée revient pour Actu-environnement sur le compromis qui se dessine après six mois de débats tendus.
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31/08/2013

Union européenne: La commission de l’environnement soutient la promotion des biocarburants avancés

ENVI Environnement 11-07-2013 - 12:48
 
©BELGA/DPA   ©BELGA/DPA
Les députés ont adopté ce jeudi des mesures pour soutenir un plafonnement des biocarburants classiques et accélérer le passage à une nouvelle génération de produits, fabriqués à partir d’autres sources, comme les algues ou certains déchets. Ces mesures visent à réduire les émissions de gaz à effet de serre générées par l'utilisation croissante de terres agricoles pour la production de biocarburants.
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29/05/2013

Agrocarburants: le Conseil fédéral veut durcir la réglementation

Berne, 29.05.2013 - Le Conseil fédéral soutient une initiative parlementaire de la Commission de l’environnement, de l’aménagement du territoire et de l’énergie du Conseil national (CEATE-N) demandant une réglementation plus stricte des allégements fiscaux pour les biocarburants. Il désapprouve toutefois que les biocarburants obtenus à partir de produits agricoles indigènes bénéficient automatiquement d’un allégement.

Les biocarburants issus de matières premières renouvelables peuvent être exonérés de l'impôt sur les huiles minérales s'ils présentent un bilan écologique global positif et qu'ils ont été produits dans des conditions socialement acceptables. Voilà ce que dit en substance la loi sur l'imposition des huiles minérales. La Commission de l'environnement, de l'aménagement du territoire et de l'énergie du Conseil national (CEATE-N) a décidé en octobre 2009 d'élaborer une initiative parlementaire et de modifier les dispositions légales de manière à ce que l'évaluation des biocarburants tienne également compte des conséquences indirectes sur la sécurité alimentaire, la gestion forestière durable et les droits fonciers en particulier.
Selon le projet approuvé par la CEATE-N le 8 avril 2013, la réglementation actuelle sur l'allégement fiscal deviendra plus stricte. La production de matières premières ne pourra s'effectuer que sur des surfaces acquises légalement. Le principe de la sécurité alimentaire sera également inscrit dans la loi. En effet, une fois que les normes internationales seront établies, le Conseil fédéral sera en mesure d'introduire un critère supplémentaire garantissant que la production de biocarburants ne se fait pas au détriment de la sécurité alimentaire. En outre, si des biocarburants ou des biocombustibles issus de matières premières renouvelables et ne remplissant pas les critères de l'allégement fiscal venaient à être commercialisés en grandes quantités en Suisse, le Conseil fédéral pourra introduire une obligation d'homologuer.
Dans son avis du 29 mai 2013, le Conseil fédéral approuve les modifications de la loi proposées. Les biocarburants seraient de ce fait aussi soumis aux critères des droits fonciers et, le cas échéant, de la sécurité alimentaire. Le Conseil fédéral souscrit également à la possibilité de soumettre l'homologation à certains critères si les conditions du marché devaient se modifier.
Cependant, le Conseil fédéral n'approuve pas la disposition voulant que les conditions d'un allégement fiscal sont remplies d'office pour des carburants obtenus à partir de produits agricoles indigènes. Il considère, d'une part, qu'elle viole le droit international du commerce et, d'autre part, qu'elle est incohérente par rapport aux autres dispositions, car elle autorise l'allégement fiscal de biocarburants ne remplissant pas toutes les conditions. Selon le Conseil fédéral, cela reviendrait à affaiblir la réglementation en vigueur.

18/05/2013

On dit "AGROCARBURANT", pas biocarburant

Décision surprise de l’Assemblée nationale : le terme officiel pour désigner les agrocarburants est "agrocarburants" et non plus "biocarburants".

COMMUNIQUÉ DE PRESSE de M. Jean-Paul Chanteguet, Président de la Commission du développement durable et de l’aménagement du territoire, 18 mai 2013
L’Assemblée nationale a adopté ce matin [vendredi] à l’unanimité un amendement porté par Philippe Plisson, rapporteur, au nom de la commission du développement durable, de la loi d’adaptation au droit de l’Union européenne dans le domaine du développement durable et député SRC de Gironde.
Cet amendement porte sur le changement de dénomination des carburants d’origine agricole.
L’appellation de « biocarburants », qui laisse supposer une production respectant parfaitement l’environnement, se révèle trompeuse à un double titre. La culture des plantes, destinées à la production de carburants, mobilise tout d’abord un grand nombre d’intrants et de produits phytosanitaires. L’utilisation de surfaces agricoles à cet effet entraîne ensuite une captation de terres arables au détriment de la production de denrées agricoles.
Si les carburants issus des cultures présentent un intérêt certain dans le cadre de la transition énergétique, les citoyens doivent cependant être informés et les consommateurs conscients des conséquences de leurs choix.
Les députés ont donc décidé de remplacer dans la loi française le mot biocarburant par celui d’agro-carburant.

Texte original 

11/04/2013

Vers une réglementation plus sévère des biocarburants

Communiqué de presse CEATE-N, 10.4.2013

Modification de la loi sur l’imposition des huiles minérales

La Commission de l’environnement, de l’aménagement du territoire et de l’énergie du Conseil national soumet à son conseil un projet de loi qui redéfinit plus strictement les critères donnant droit à des allégements d’impôt pour la production ou l’importation de biocarburants en Suisse. En outre, elle entend donner au Conseil fédéral la compétence de limiter l’admission sur le marché de certains biocarburants et biocombustibles.
Par 14 voix contre 7 et 3 abstentions, la Commission de l’environnement, de l’aménagement du territoire et de l’énergie du Conseil national (CEATE-N) a approuvé un projet de loi qui met en œuvre l’initiative parlementaire «Agrocarburants. Prise en compte des effets indirects» (09.499). Le projet en question vise à prendre en considération et, si possible, à prévenir les conséquences négatives, mêmes indirectes, que peut avoir la production de biocarburants. Une minorité propose de ne pas entrer en matière sur le projet, qu’elle rejette dans son ensemble.
Le projet prévoit notamment que les biocarburants soient soumis à des critères élargis et plus sévères pour pouvoir bénéficier d’un allégement de l’impôt sur les huiles minérales. Par exemple, preuve devra être fournie que la production des matières premières n’a pas nécessité de changer l’affectation de surfaces renfermant des quantités importantes de carbone ou possédant une grande diversité biologique; par conséquent, le déboisement de forêts, l’asséchement de zones humides et la culture à l’intérieur de zones protégées sont exclus. De plus, la production des matières premières ne peut s’effectuer que sur des surfaces acquises légalement. Enfin, le principe de la sécurité alimentaire est désormais inscrit dans la loi: dès que des normes internationales se seront imposées à ce sujet, le Conseil fédéral pourra faire en sorte que seuls les biocarburants qui n’ont pas été produits au détriment de la sécurité alimentaire puissent bénéficier de l’allégement fiscal.
Sans allégement fiscal, les biocarburants ne sont pour l’heure pas concurrentiels sur le marché suisse. Toutefois, si des biocarburants ou des biocombustibles ne remplissant pas les conditions de l’allégement fiscal viennent à être commercialisés en grandes quantités, le Conseil fédéral pourra introduire une obligation d’homologation. Avec cette délégation de compétence au Conseil fédéral, la marge de manœuvre nécessaire est donnée pour pouvoir réagir de manière appropriée si la situation ne devait pas évoluer dans la bonne direction.
Plusieurs minorités proposent l’adoption de dispositions moins strictes, tandis que d’autres veulent, a contrario, que les allégements fiscaux soient accordés sur la base de critères plus sévères.

07/04/2013

Il faut arrêter d’accaparer les terres pour produire des biocarburants

GRAIN | 18 March 2013 |
Traduction française de l'article «Land grabbing for biofuels must stop»


Zainab Kamara est l’une de ces milliers d’agriculteurs de Sierra Leone dont l’entreprise suisse Addax Bioenergy a pris les terres pour établir une plantation de 10 000 hectares de canne à sucre destinée à produire de l’éthanol pour le marché européen.
« Aujourd’hui je n’ai pas de ferme. Les gens meurent de faim. Nous sommes obligés d’acheter du riz parce que nous n’en cultivons plus, » explique t-elle.1
En Guinée, le pays voisin, les paysans tentent de comprendre comment leur gouvernement a pu accepter de céder 700 000 hectares de leurs terres à une entreprise italienne qui veut cultiver du jatropha pour en faire du biodiesel.2
Sur un autre continent, au Brésil, les communautés Guarani se battent pour leur survie contre des sociétés qui convoitent leurs terres pour y produire de l’éthanol à partir de canne à sucre.3 Même histoire en Indonésie où les Malind et d’autres peuples autochtones de Papouasie Occidentale s’opposent désespérément à un projet qui transformerait leurs terres en plantations de canne à sucre et de palmiers à huile. Même histoire en Colombie où des forces paramilitaires exercent de terribles pressions sur les communautés afro-colombiennes pour leur faire abandonner leurs terres afin de laisser la place aux plantations d’huile de palme.4
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04/04/2013

Achat des terres du tiers monde : néo-colonialisme ? Non, génocide

Mediapart | 28 mars 2013

Déjà avant la crise financière de 2008, mais surtout depuis, des investisseurs de tous poils se tournent vers d'autres possibilités de faire de l'argent.
Une des possibilités réside aujourd'hui, pour ces fonds d'investisseurs ("Fonds de Pensions"), dans l'acquisition et l’exploitation forcenée de terres cultivables situées dans le Tiers Monde. Lire ici, par exemple. La terre devient ainsi de l'OR VERT !
Dans ces pays pauvres, il existe quantités de terres cultivées depuis toujours par des petits paysans. C'est le cas en Amérique du Sud, en Afrique, mais aussi ailleurs, en Asie par exemple.
Les choses se passent toujours plus ou moins de la même façon : sous le prétexte de proposer à ces pays pauvres de "rentabiliser leurs terres", des hommes d'affaires (travaillant pour ces États ou ces fonds d'investissements tel OLIVIER COMBASTET) achètent des quantités impressionnantes de terres. Parfois ces terres appartiennent déjà à l’État (c'est le cas en Éthiopie par exemple), parfois ces terres appartiennent à des propriétaires heureux de toucher un capital.
Mais, dans tous les cas, la réalité et les conséquences sont les mêmes : les paysans qui travaillaient la terre n'ont d'autre solution que d'abandonner leur métier. Ils se retrouvent condamnés à mourir de faim et à croupir dans les bidons-villes.
D'une certaine manière, ces petits paysans sont condamnés à mort car ils se retrouvent privés de leur source de subsistance. Qu'il s'agisse de cultivateurs ou d'éleveurs.

La suite

FSM de Tunis. Déclaration de l'Assemblée des mouvements sociaux

Nous, réunies et réunis lors de l’Assemblée des mouvements sociaux du Forum social mondial 2013 à Tunis affirmons l'apport capital des peuples du Maghreb-Mashrek (du Nord d’Afrique jusq’au Moyen-Orient) dans la construction de la civilisation humaine. Nous affirmons que la décolonisation des peuples opprimés reste pour nous, mouvements sociaux du monde entier, un grand défi à relever.
 
Au sein du processus FSM, l’Assemblée des mouvements sociaux est l’espace où nous nous réunissons avec notre diversité, pour construire nos agendas et luttes communes contre le capitalisme, le patriarcat, le racisme et toute forme de discrimination et d’oppression. Nous avons construit une histoire et un travail communs qui ont permis certaines avancées, notamment en Amérique latine, où nous avons réussi à freiner des alliances néo-libérales et concrétiser plusieurs alternatives pour un développement socialement juste et respectueux de la nature.
 
Ensemble, les peuples de tous les continents  mènent  des luttes pour s'opposer avec la plus grande énergie à la domination du capital, cachée derrière des promesses de progrès économique et d’apparente stabilité politique.
  

15/03/2013

La Plateforme agrocarburants dénonce

Un organe de certification suisse de « biocarburants durables » légitime l’accaparement des terres  
Communiqué de presse de la Plateforme « agrocarburants , 15.03.13

12/03/2013

Le G8 et l’accaparement des terres en Afrique

Grain, 11 mars 2013
Adrienne Gnandé vend du riz sur le marché Gouro, un marché très animé d’Abidjan, en Côte d'Ivoire. Ce riz provient de l’ouest du pays où elle est elle-même agricultrice. « C’est fait en Côte d’Ivoire, c’est moins cher et ça a meilleur goût, » explique t-elle aux gens qui passent devant son stand.1
La concurrence des importations bon marché signifie que les marges sont bien réduites pour les producteurs de riz et les petits négociants ivoiriens comme Mme Gnandé. Vers le milieu des années 70, la Côte d’ivoire était auto-suffisante en riz, mais sous la pression des donateurs internationaux, l’entreprise rizicole nationale a été privatisée, le soutien public à la production démantelé et le marché ouvert aux importations. Il n’aura fallu qu’une vingtaine d’années pour que les deux tiers du riz consommé dans le pays proviennent d’Asie.
Ces importations ont généré d’énormes bénéfices pour la poignée de négociants internationaux en céréales et d’hommes d’affaires locaux influents qui dominent le marché. Mais elles ont eu des effets terribles sur la production locale. Seuls le travail acharné et l’ingéniosité des agriculteurs et des petits négociants ivoiriens ont réussi à maintenir en vie une production locale de riz.
Aujourd’hui, la situation est en train de changer. Les prix internationaux du riz ont explosé en 2008 et ne sont pas revenus aux niveaux d’avant la crise. Le riz local coûte actuellement 15 pour cent de moins que les importations et la demande augmente avec la production et les ventes.2 Des femmes négociants en riz ont récemment formé plusieurs coopératives et ont même créé des marques de riz local.
Mais cela n’est pas passé inaperçu chez les gros négociants de riz : les responsables mêmes de la démolition du secteur rizicole en Côte d’Ivoire – le gouvernement, les donateurs et les entreprises - se liguent aujourd’hui pour en prendre le contrôle, de la ferme au marché.
Texte complet

10/03/2013

La certification durable de l’EPFL est un leurre

L'Agefi, vendredi, 08.03.2013

Pain pour le Prochain réagit à l’article «RSB: le schéma de certification de l’EPFL mesure la durabilité des carburants alternatifs» (L’Agefi du 4 mars).

Yvan Maillard Ardenti*
Le 28 février 2013, Addax Bioenergy a annoncé avoir reçu la certification RSB (Roundtable for Sustainable Biofuels) de l’EPFL pour des agrocarburants soi-disant «durables». Addax a son siège à Genève et loue 10.000 hectares de terres au Sierra Leone pour produire de la canne à sucre transformée en éthanol. Cet éthanol ne peut en aucun cas être considéré comme «durable» car la certification RSB présente de nombreuses lacunes.
La principale faiblesse de RSB réside dans le fait qu’elle prend uniquement en considération les gaz à effet de serre pour évaluer si un biocarburant est moins nocif que le pétrole. Les autres éléments, indispensables pour cette mesure, tel que l’utilisation de l’eau, les déchets, la pollution de l’air et des sols ne sont pas pris en compte pour la comparaison. Si ces éléments avaient été pris en compte comme il se doit, RSB devrait constater que l’éthanol est au minimum 30% plus nocif que le pétrole, ce qui explique pourquoi il ne serait pas exempté de la taxe minérale sur le pétrole appliquée par la Suisse, dont les critères sont plus stricts que ceux de la RSB.
Le projet d’Addax est complexe et comprend un important impact social, notamment sur la sécurité alimentaire. Mais aucun expert des questions sociales ne faisait partie de l’équipe d’audit de la RSB qui n’a enquêté que durant six jours. Des éléments capitaux sur la sécurité alimentaire ont ainsi échappé aux auditeurs: les ONG locales mettent en garde depuis plusieurs années sur les disfonctionnements du programme d’Addax visant à atténuer l’impact sur la sécurité alimentaire des populations locales: les récoltes furent faibles dans une des trois chefferies, ceci à cause de la préparation tardive des terrains, des sols peu fertiles et/ou de semences inadéquates. La production n’a pas permis de garantir la sécurité alimentaire de cette chefferie. Ceci est en totale contradiction avec les critères d’évaluation «de l’impact potentiel sur la sécurité alimentaire» du RSB.
Plus alarmant, le fait que la RSB n’analyse pas l’impact cumulatif des grands projets agro-industriels pour l’exportation au Sierra Leone, pays qui n’a pas d’auto-suffisance alimentaire et où le taux de malnutrition est supérieur à 30%. En effet, on compte de nombreux projets agro-industriels en cours au Sierra Leone occupant plus de 20% de la surface arable du pays. Mais la RSB ne fait état d’aucune évaluation de l’impact cumulatif du projet d’Addax et des autres projets similaires sur la sécurité alimentaire, la disponibilité en eau et les forêts.
Lorsque l’on sait que la RSB compte parmi ses membres de nombreuses entreprises multinationales comme Shell, Boeing ou Airbus et un nombre restreint d’ONG, qui ont une portée surtout locale, on comprend que cette institution est guidée par les intérêts économiques. En délivrant des certificats qui dupent le public, la RSB contribue à compromettre la sécurité alimentaire des communautés affectées en Afrique. De plus, ces agrocarburants entrent en concurrence avec la production de denrées alimentaires dont ils font augmenter les prix, tant au niveau local et qu’international. Avec pour conséquence des millions de personnes qui souffrent de la faim.
* Pain pour le Prochain.

Texte original

01/03/2013

Addax Bioenergy est-il durable ?

28.2.2013 - Addax Bioenergy obtient la première certification RSB (Roundtable on Sustainable Biofuels) en Afrique   

Texte du communiqué de presse de RSB amélioré par le CIAD: Félicitations à Addax Bioenergy en Sierra Leone (SL) Limited, qui a obtenu la certification de la durabilité RSB , le premier pour toute entité de biocarburants sur le continent africain. La certification RSB s'applique aux 10.000 hectares de canne à sucre situés à Makeni, en Sierra Leone. Ce projet Addax Bioenergy a été lancé en 2008 et depuis le début de 2013 il a commencé à produire de la canne à sucre. À la fin de 2013, il est prévu de commencer la production d'éthanol durable à partir de la canne à sucre pour l'exportation et l'usage domestique, ainsi que de l'électricité «verte» à partir de la biomasse pour alimenter l'usine et environ 20 pour cent du réseau national de la Sierra Leone.
Téléchargez une copie du Résumé du rapport de vérification ici. (en anglais)
Téléchargez le communiqué de presse  (en anglais)

Voir les articles sur Addax Bioenergy: 
Sierra Leone: un projet d'agrocarburant de l'entreprise suisse Addax Bioenergy renferme un grand potentiel… de conflit.
Land grabbing for biofuels must stop 
Une nouvelle étude sur Addax Bioenergy montre les investissements problématiques des banques de développement


 

22/02/2013

Suisse: Lancement de la campagne de carême 2013 "Sans terre, pas de pain"

Stop à l’accaparement des terres!

Lausanne, 16 février 2013 (Apic) La campagne œcuménique de carême a débuté le 13 février, "Mercredi des Cendres", pour s’achever le jour de Pâques, dimanche 31 mars prochain. Lancée par Action de Carême, Pain pour le prochain et Etre partenaires, elle a cette année pour thème "Sans terre, pas de pain", et pour slogan "Stop à l’accaparement des terres!"

Des investisseurs étrangers privent toujours plus les populations locales de pays en développement des terres les plus fertiles, note Action de Carême. Cet accaparement de terres provoque des expulsions et altère la sécurité alimentaire de nombreuses personnes. L’accès à la terre est décisif pour que les populations locales puissent s’assurer une alimentation en suffisance.

Article complet

05/02/2013

L'usine d'agrocarburant de Bad Zurzach: du nouveau

Le permis de construire pour le projet de Green Bio Fuel est à nouveau valable. Il avait été bloqué par la commune de Bad Zurzach en novembre 2012 suite au changement du projet. Green Bio Fuel voulait produire de l'agrocarburant à partir d'huiles et de graisses animales usagées, et non plus à partir de jatropha.Green Bio Fuel a décidé, après des discussions avec le canton et la commune, de ne plus utiliser de graisses animales. Le permis de construire est de nouveau valable pour l'utilisation d'huiles usagées. Mais il n'est pas certain que le canton n'exige pas une nouvelle demande de permis de construire ou au moins une étude d'impact.
Le texte en allemand de l'Aargauer Zeitung du 15.01.2013.

La future usine d'agrocarburant de Bad Zurzach

22/01/2013

Droits humains et entreprises : tirons le Conseil fédéral vers le haut !

La pétition « Droit sans frontières » a été déposée il y a 224 jours. Plus de 135’000 personnes demandent au Conseil fédéral et au Parlement de faire en sorte que les multinationales suisses aient l’obligation de respecter les droits humains et l’environnement partout dans le monde. Le Conseil fédéral n’a rien fait jusqu’ici. La suite ici